« Je sais pourquoi je me lève le matin » : étudiants en école de commerce, ils travaillent pour les JO de Paris 2024 (2024)

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« On est tous sous l’eau ! », confirme Léa, étudiante à l’Edhec Business School, à Lille. Elle n’aurait manqué l’opportunité pour rien au monde. Celle de participer au plus grand événement organisé en France depuis (au moins) sa naissance. « J’adore le sport, c’est toute ma vie », explique celle qui, entre boxe, danse, escalade ou football, n’est jamais parvenue à choisir. Entre ses masters 1 et 2, Léa a opté pour une année de césure, avec l’idée de faire un stage au fameux Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, le Cojop. Elle en a trouvé un de six mois comme contrôleuse de gestion. « Ce n’est pas tout à fait ma spécialité, mais je suis plutôt bonne en finance », précise Léa.

Parmi ses missions, le suivi du budget alloué aux technologies (écrans géants, Wi­Fi, cloud, etc.), des factures, prestataires, etc. Les champs couverts par le Cojop sont multiples. « Je n’avais jamais vu autant de contrôleurs de gestion sur un même projet », s’enthousiasme l’étudiante de l’Edhec. Elle touche du doigt ce qui fait de ce stage une expérience hors du commun : « Sentir que l’on participe à quelque chose de grand, qui nous dépasse tous. »

Des étudiants couteaux suisses

Les écoles de commerce abritent bien des compétences utiles à l’organisation d’un tel rendez-vous : en finance, logistique, marketing, sponsoring, billetterie, etc. D’où une forte présence de leurs étudiants, sous forme de stage ou de premier emploi.

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Chloé Forget a attendu plusieurs années pour intégrer la machine. « J’ai postulé dès la fin de mes études, en 2019. C’était un peu tôt », concède cette diplômée de Skema Business School. Mais le Cojop ne lui ferme pas la porte. « On m’a conseillé de vivre d’autres aventures et de revenir quand les recrutements débuteraient vraiment. » Quelques années plus tard, forte d’expériences en consulting et gestion de projet dans plusieurs pays, Chloé se rappelle au bon souvenir du comité. Elle est recrutée en tant que cheffe de projet Event Delivery, soit une sorte de chef d’orchestre chargé de coordonner toutes les facettes d’un événement.

« J’ai démarré sur plusieurs sites de la région parisienne : Roland ­Garros, le Parc des Princes, Bercy », détaille Chloé. À l’approche du grand moment, elle se concentre sur la gestion du stade de Lyon, qui accueillera les tournois de football mas­culin et féminin. « Le réel commence maintenant. La pres­sion monte », assure la jeune femme. Coordonner un tel projet demande de communi­quer avec une centaine d’acteurs différents, de la sécurité au nettoyage, en passant par les pouvoirs publics (services de police, de santé), opérateurs du stade, transports, sans oublier le Comité international olympique (CIO), point névralgique des Jeux.

À Lyon, la cheffe de projet a peut-être déjà croisé Étienne. Cet étudiant de l’Essca à Angers, effectue un stage en tant que chargé de mission Livraison des sites. Lui aussi profite d’une année de césure pour consacrer son temps et son énergie à Paris 2024. « Je me suis occupé de plusieurs sites, comme la marina de Marseille ou celui dédié aux épreuves de tir sportif, à Châteauroux », retrace Étienne.

2 700

personnes

C‘est à ce jour le nombre de salariés, alternants et stagiaires du Cojop

Source : Cojop, avril 2024

Depuis le mois d’avril, il est dédié aux stades de Lyon et Saint-Étienne. Ses missions lui font découvrir une facette bien plus technique que ce à quoi ses études l’ont préparé. « Notre rôle est de coordonner les projets d’aménagement, les potentiels travaux et la conformité avec les normes olympiques », résume l’étudiant de l’Essca. S’il ne se voyait pas faire une carrière en lien avec le bâtiment et les infrastructures, il avoue se prendre au jeu. « On est la pierre angulaire du montage d’un site. C’est très concret et je sais pourquoi je me lève le matin », se réjouit Étienne. Depuis quelques jours, il loge à Lyon, qu’il ne quittera plus jusqu’à la fin de l’événement.

Les recrutements continuent

Bien que le Cojop n’accueille plus de nouveaux stagiaires, il n’a pas arrêté de recruter pour autant. « Nous avons plus de 1000 postes à pourvoir qui correspondent au profil d’étudiants en fin d’école de commerce, souligne Chantal Lasnier, directrice déléguée talents et diversité du comité. Qu’ils se soient spécialisés en supply chain, management, finance, commerce, communication, il y a sûrement un poste qui leur correspond. » Le tout pour une mission express qui commencera en juin ou juillet pour s’achever fin septembre. Que feront-ils ensuite ?

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« Je n’ai pas encore décidé. Je repartirai peut-être sur les routes pour travailler sur les JO d’hiver en Italie, la Coupe du monde de rugby en Australie ou celle de football en Amérique du Nord », songe Chloé Forget. À force de côtoyer des passionnés de sport, elle en est devenue une… « Quand on sait combien de temps un athlète prépare une performance qui ne durera qu’un instant et changera sa vie… Cela nous oblige à être excellents et lui offrir les meilleures conditions possibles. »

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